EHPAD, un scandale HISTORIQUE et CONDAMNABLE ?

La fin de vie dans un EHPAD, est devenue, aujourd’hui d’une violence inouïe. Certains historiens mesurent le degré d’évolution des civilisations anciennes par leur niveau de soins apportés envers leurs anciens et leurs morts. Serait-on revenu avant le néolithique ? Depuis le début de cette crise sanitaire sans précédent

EHPAD

Dans les EHPAD :

AVANT et PENDANT la crise il n’y avait pas du tout assez de masques, de blouses ou de charlottes. En termes de personnel, il n’y a même pas d’infirmières de nuit dans la plupart des EHPAD

Depuis le début de cette crise sanitaire sans précédent, une indifférence morbide plane sur les 728 000 résidents. Dans les différents types d’établissements privés ou publics. Ils accueillent des personnes âgées. Il fallut d’ailleurs attendre le 2 avril. Soit près de deux mois après le début de cette crise, et après trois semaines de confinement, pour que l’État communique enfin des « chiffres partiels » des victimes du virus en EHPAD.

Cette crise 2020 dans les EHPAD :

Les ÉHPAD et autres établissements similaires portent désormais bien le nom de mouroirs !

Malheureusement, il y a bien là, une continuité de responsabilité entre la crise de 2003 (19 000 morts de la chaleur). Et celle que nous vivons aujourd’hui. Les EHPAD sont déchirés entre solitude et risque sanitaire.

Réformer le régime des EHPAD parait nécessaire aux yeux de tous. Ne serait-ce que par « égoïsme solidaire ». En effet cette crise sociale monstrueuse, qui arrive à nos ainés risque fort de nous arriver plus tard.

Sans nationaliser tous les EHPAD et centres de soins pour personnes âgées on peut faire en sorte, que la dispensation des soins médicaux (médecins, infirmières) soit considérer comme un service public. La partie « hôtelière » pouvant-elle rester privée.

EHPAD = Mouroirs, et dans les pires conditions :

En Espagne, des pompiers ont découvert des pensionnaires, décédés dans leur lit…abandonnés par des soignants. Qui avaient déserté la maison de santé.

En France c’est à peine mieux des personnes âgées ont été enfermées dans leur chambre. Sans soins et même sans toilettes journalières, nourries irrégulièrement, faute de personnels.

Le confinement dans les EHPAD :

  • Le confinement vers l’extérieur a été fixé trop tardivement et encore avec des soignants (sans mesures barrières). Qui étaient obligés de rentrer chez eux en transports communs.
  • Le confinement intérieur est plus strict qu’en prison. Sans même des visites entre pensionnaires, car on était incapable de séparer les négatifs des positifs.

« Tout le matériel que j’ai obtenu, c’est grâce à la mobilisation des particuliers, de la mairie », détaille une directrice d’établissement.

Amélie, fille d’un résident : « Qu’il meure, ce n’est pas ça le drame. Le drame, c’est qu’il meure seul, alors que ça aurait pu être évité »,

Le maintien de liens affectifs dans les EHPAD :

Des contacts sécurisés entre les familles et leurs ainés organisés seulement après près plus de 2 mois d’épidémie. Sachant que le souhait de ceux-ci n’est pas, bien souvent de survivre 3 mois de plus, mais de maintenir des liens avec leurs proches et leurs amis.

À savoir en plus, que près d’un tiers de ces pensionnaires ne reçoivent jamais de visite !

Des résidents qui ont vu leur vie bousculée et cela laissera des traces. Nombre d’entre eux, se sont laisser mourir faute de compassion. Combien ? On ne le saura jamais.

Des pensionnaires des EHPAD, sans soins médicaux :

Pensionnaires en EHPAD
Pensionnaires en EHPAD
  • Selon le Canard Enchaîné, une circulaire du 19 mars aurait limité l’accès à la réanimation des « personnes fragiles ». En quelques jours, les patients de plus 75 ans en réanimation sont passés de 19% à 7%, et ceux de plus de 80 ans de 9% à 2% ;
  • Le nombre de personnels soignants, les équipements nécessaires justement augmentés dans les hôpitaux. Mais ils n’ont pas été renforcés dans les EHPAD, même pas pour remplacer les absents ;
  • Quatre benzodiazépines ont été autoriséés, en association avec des morphiniques : midazolam (Hypnovel), en première intention, clorazépate (Tranxène), Diazépam (Valium) et donc clonazépam (Rivotril). Ceci pour rendre en charge des détresses respiratoires asphyxiques dans les EHPAD (palliative ou non). Mais attention les autorités nous ont bien précisées (décret du 19 mars) « Non, il ne s’agit pas de cautionner l’euthanasie. » Le Pr Olivier Guérin, président de la Société française de gériatrie et gérontologie (SFGG).

Et après un décès  :

Nombre de familles n’ont eu aucune nouvelle de leurs parents confinés.(malgré quelques initiatives fortement louables) Combien n’ont pas pu les accompagner ni même les voir avant la fin.

Une fois le décès survenu, savez-vous : qu’il n’y a plus de soins funéraires. Les corps ne sont plus habillés, ils sont directement placés dans des housses mortuaires et mis en bière immédiatement. Certes c’est mieux qu’au Moyen Âge, ou on brulait les corps des pestiférés.

Et que dire des tarifs de certains prestataires funéraires. On avait mis gratuitement à leur disposition…un entrepôt frigorifique à Rungis ! Ce qui ne les a pas empêchés de facturer très cher leurs prestations ! Si on peut appeler çà, une prestation ?

Responsabilités de ce scandale

La société PIP a fraudé en utilisant un gel peu cher et de mauvaise qualité dans des milliers de prothèses mammaires, causant chez de très nombreuses ruptures anormales de prothèses.L’État a été condamné à indemniser pour carence fautive dans l’exercice de sa mission de contrôle de police sanitaire. En sera-t-il de même pour les EHPAD ? Qui n’a pas jouer son rôle de surveillance face à des propriétaires d’établissements de longs séjours et qui n’avaient qu’un seul objectif de rentabilité financière.

Et l’État ?

Faudrait-il à l’État de reconstruire des structures toute neuves. Plus grandes (100-120 lits) et répondant à des normes sanitaires plus strictes. Avec un personnel suffisant et plus qualifié ? Je n’ai pas dit plus motivé, car là aussi on ne peut qu’être admiratif, sur ce qu’ils ont fait.

Certains qui se sont confinés avec leur pensionnaires sans rentrer à leur domicile. Et qui ont été sanctionnés par l’inspection du travail, pour avoir dépassé le maximum des heures autorisées. Vraisemblablement suite à une plainte d’un syndicat. Mais çà, c’est une autre histoire franco-française !

Qu’est-il devenu du plan Solidarité – « Grand Age » qui s’est déployé entre 2007 et 2012 ? À L’heure des économies et comme il faut en faire toujours plus avec moins, On devine ce qu’il est devenu…de la communication rien que de la com !

Si vous souhaitez nous communiquer des situations douloureuses que vous auriez pu rencontrer, nous les publierons dans notre cahier de doléances, qui sera transmis à qui de droit, le 14 juillet, elles seront aussi publiées chaque semaine sur notre Blog.

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