En Storytelling, une métaphore constitue un élément clé de base, pour pénétrer dans le cerveau de votre interlocuteur et de le convaincre de vous suivre, dans votre raisonnement.

Vous avez dit métaphore ?
Du grec metaphora qui veut dire « transport », est une figure de style littéraire qui consiste à désigner un objet par un autre – ou une idée – liés par analogie. Il s’agit d’une comparaison implicite, sans terme comparatif, ou bien de traduire une réalité souvent banale sous la forme d’une image, d’un rêve, d’une émotion.
L’usage d’une métaphore peut se traduire par un texte bien sûr, mais aussi dans un poème, une musique, une image, une photo (très utilisé en publicité)…mais aussi, dans toute manifestation artistique ayant pour but de séduire, ou simplement d’exprimer une émotion particulièrement intense.
Les buts d’une métaphore :

Les métaphores peuvent amplifier le sens d’une phrase entière et apporter une dimension ou de la force dans une émotion que la phrase initiale n’offre pas suffisamment :
- En premier, capter et de retenir l’attention de son interlocuteur autour d’une argumentation (démonstration) sous la forme d’un récit, le plus captivant possible ;
- Ensuite, de s’ouvrir le chemin d’accès à ses émotions ;
- Puis, le faire entrer dans l’histoire pour qu’il s’identifie au Héros ;
- Mais surtout emporter sa conviction ou de déclencher chez lui un désir d’achat, d’adhésion, de possession.
Comment différencier une comparaison d’une métaphore ?
Une comparaison sert à rapprocher deux choses similaires. Elle s’appuie sur un mot qui explicite le rapprochement entre les deux termes (par l’utilisation de mots comme « comme », « tel », « ainsi que », « autant que » …)
La #métaphore rapproche directement le comparant au comparé par deux termes qui s’avèrent plus implicites et parfois plus « subtils » à déceler.
Plusieurs types de métaphores sont possibles :

La métaphore peut affecter simplement un nom (substantif), un adjectif qualificatif, un verbe ou un adverbe (Vidéo durée : 1mn30) :
La métaphore in praesentia :
Le comparant et le comparé sont présents tous les deux dans la même phrase ; « Le siècle des Lumières est le siècle de la philosophie » ;
La métaphore in absentia :
Quand seul le comparant est présent dans la phrase : « Le soleil d’or » de Victor Hugo ou « L’étincelle, toujours resplendissante, sera glaciale » Éluard.
Avec les surréalistes, cette métaphore devient parfois une énigme.
La métaphore filée :

Le comparant (celui qui sert à comparer) qui l’est par plusieurs mots qui lui sont apparentés, sans que leur comparé soit exprimé. La première métaphore en engendre d’autres, construites à partir du même comparant, « cet homme est un tigre, ses crocs étaient prêts à se planter partout, ses griffes rognaient les carcasses… ».
Ou encore dans le Germinal de Zola : « Maintenant, en plein ciel, le soleil d’avril rayonnait dans sa gloire, échauffant la terre qui enfantait. Du flanc nourricier jaillissait la vie, les bourgeons crevaient en feuilles vertes, les champs tressaillaient de la poussée des herbes. De toutes parts, des graines se gonflaient, s’allongeaient, gerçaient la plaine, travaillées d’un besoin de chaleur et de lumière ».
Reconnaissez que cela a de l’allure, même dans un contenu sur les réclamations client !
La catachrèse,
représentée par une métaphore si courante qu’on ne la perçoit plus comme telle. Exemples : « les ailes d’un bâtiment, les pieds d’une table, les dents d’une scie, la plume d’un stylo, la feuille de papier, prendre un bain de soleil, habiter une cage à lapins… »
Conseils, pour s’illustrer dans la métaphore littéraire :
Auteurs-rédacteurs, donnez-nous un peu plus de plaisir de vous lire, un peu d’imagination. Que diable :
Un peu de diversité, de créativité, en remplaçant déjà les verbes : « être ou faire » par des « consiste » des « demeure », des « représente » des « coule », des « submerge »…
Les métaphores
s’emploient aussi bien dans le langage courant avec l’emploi d’épithètes, que dans le langage de la littérature et plus particulièrement dans l’expression poétique.
Le concept de la métaphore est issu de la rhétorique antique, qui doit être appropriée au ton, au caractère général du discours. Il faut éviter d’emprunter des métaphores à des objets bas ou à des circonstances triviales, comme fit Tertullien quand il appela « le déluge, la lessive du genre humain ».
Mais attention :
La métaphore se fonde souvent sur une impression ou une interprétation personnelle de celui qui la produit. Il faut donc que celui qui la reçoit, revive exactement cette même impression pour en saisir toute la poésie !
Un grand Prix-Concours littéraire annuel devenez :
« le Prince de la métaphore…»
2 catégories : Lecteurs et Auteurs
- 1°) catégorie « Lecteurs » : Envoyez-nous la plus belle métaphore que vous ayez lue, quel que soit le domaine, en nous signalant simplement le nom de l’auteur.
- 2°) Catégorie « Auteurs » : Amis storyteller, Denis Gentile et consorts, à vous maintenant de nous écrire d’autres histoires (édifiantes) pour dépeindre votre entreprise, vos réalisations, vos projets professionnels, votre carrière perso…
Elles seront publiées (si vous le souhaitez) dans le blog du Think Tank : Commerçants du monde.
Si les métaphores déferlent en nombre, on créera un « grand prix littéraire » chaque année, de la meilleure métaphore pro…de l’année.
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