Les #PRS ou “Risques Psychosociaux”, en entreprise pèsent sur la santé physique et mentale des salariés. Ils provoquent un risque dans le bon fonctionnement des entreprises et provoquent entre autres des troubles du bien-être au travail

Conséquences dues aux PRS :
- absentéisme, arrêts de maladie fréquents;
- turnover, retards ;
- ambiance , violences verbales entre collègues;
- stress, épuisement professionnel, burnout ;
- problèmes de discipline ;
- réduction de la productivité, manque d’efficacité ;
- accidents de travail et des incidents ;
- dégradation du climat social ;
- atteintes à l’image de l’entreprise (réputation).
En bref, ils troublent notre sensation de bonheur au travail.
Qu’est-ce qui provoquent la survenue de ces troubles ?
- les exigences de travail insupportables ;
- des décharges émotionnelles négatives ;
- un manque de formation, d’autonomie, de soutien social ;
- des conflits internes (Management ou collègues) ;
- du harcèlement, des rapports sociaux dégradés ;
- l’insécurité de l’emploi ;
- des salaires insuffisants qui dévalorisent le travail.
Les obligations législatives contre les PRS
- répondre aux obligations de santé et sécurité des employeurs (articles L.4121-1 à L.4121-3 du Code du travail) ;
- rédiger et actualiser le document unique d’évaluation des risques professionnels
(articles R.4121-1 et R.4121-2 du Code du travail) ;
Des accords ont été signés par les organisations patronales et syndicales. Pour prévenir les risques psychosociaux, des accords nationaux interprofessionnels ont été signés à l’unanimité par les organisations patronales et syndicales :
- concernant le stress au travail le 2 juillet 2008 ;
- le harcèlement et la violence au travail le 26 mars 2010 ;
- sur la qualité de vie au travail et l’égalité professionnelle (juin 2013).
D’autres obligations :
L’employeur doit « remplacer ce qui est dangereux par ce qui n’est pas dangereux ou par ce qui est moins dangereux ».
Il doit aussi, planifier la prévention en définissant des priorités à court et moyen terme. La protection collective des conditions de travail doit être un préalable indispensable à la mise en place de protections individuelles.
Selon l’article L. 4121-2 du code du travail, l’employeur doit « adapter le travail à l’Homme, en particulier en ce qui concerne la conception des postes de travail ainsi que le choix des équipements de travail et des méthodes de travail et de production, en vue notamment de limiter le travail monotone et le travail cadencé et de réduire les effets de ceux-ci sur la santé ».

La Préventions des PRS :
Pour prévenir les risques psychosociaux, une bonne qualité des rapports sociaux et des relations de travail est importante :
- une vision claire des tâches à accomplir, une vision de l’avenir ;
- une forte solidarité entre collègues,
- un collectif solidaire de travail (esprit d’équipe) ;
- des espaces discussion, voire de repos pour les salariés ;
- une animation réactive des instances représentatives du personnel ;
- l’absence de tout harcèlement, de discrimination ou de violence physique ou morale au sein de l’entreprise ;
- une reconnaissance du bon travail effectué, de la qualité fournie et des efforts mis en place pour cela ;
- un encadrement exemplaire et de proximité, actif pour animer l’équipe, organiser les tâches et gérer les difficultés.

Rôle des managers contre les PRS
Les managers demeurent en première ligne contre les PRS puisqu’ils constituent l’interface entre la Direction et les équipes. Ils se trouvent souvent « entre le marteau et l’enclume ». Par conséquent, ils doivent exiger d’avoir toutes les informations pour bien mettre en œuvre les mesures de préventions nécessaires. Ils doivent donc remonter aux décideurs les informations du terrain.
On parle alors de « réévaluation cognitive » pour face à un incident difficile à vivre ou il faut s’interroger sur les conséquences que cet événement aura laissé dans l’esprit des travailleurs. Et gérer leurs émotions négatives.
« Travailler c’est produire mais c’est également s’interroger sur le comment on produit ».
Quels signes permet de repérer des RPS à venir :

Le manager reste le premier détecteur des risques psychosociaux ? Il représente l’observateur quotidien de son équipe. Il détecte les signaux d’alerte au de RPS :
- en premier, par des signes verbaux mais également (explicites ou implicites) ;
- mais aussi par des attitudes physiques, des comportements, un niveau de tonicité, mais surtout les performances de ses collaborateurs.
- une humeur dépressive, par exemple des idées noires, de la culpabilité, et une tendance de dévalorisation de soi),
- une inhibition ou un ralentissement psychomoteur ( perte d’intérêt, perte d’énergie, difficultés de concentration) ;
- et enfin, des signes somatiques ( par exemple, troubles du sommeil, de l’alimentation, des douleurs diffuses…
Des signes psychiques :
- du détachement progressif ;
- de l’irritabilité, méfiance, pessimisme
- une perte d’estime de soi et de confiance ;
- des changements de comportement : par exemple une ouverture ou fermeture soudaine aux autres, un arrêt d’activité habituelle, des comportements bizarres, des achats extravagants, le changement d’habitudes vestimentaires ;
- La souffrance subjective est liée à des causes imaginaires : un collaborateur imagine par exemple que son cadre le déteste : la verbalisation est un processus de prise de distance et de reprise de contrôle, c’est le principe de la psychanalyse.
Conclusions pour éviter la survenue de PRS :
- Il s’agit là d’un véritable nouveau sens du travail. Qui nécessite d’identifier l’origine de ces risques psychosociaux, c’est à dire, de rechercher leurs causes, leurs facteurs déclenchants, afin de voir si certains ne peuvent pas être supprimés ou, à défaut, réduits ;
- Soyez vigilant et à l’écoute ;
- Ne faites pas comme si vous n’aviez rien vu ;
- N’hésitez pas à mettre les points sur les I et les pieds dans le plat ;
- Trouvez en interne une personne apte à vous épauler
- Alerter les services de santé au travail.
« Plus on a de marge de manœuvre, plus on trouve de l’intérêt dans son travail ».
Reply