Les soft skills (le savoir être) : ces « compétences douces » comportementales, transversales et humaines » appelées les « soft skills » des salariés constituent la nouvelle attention des recruteurs. Elles représentent aussi une solution de sauvegarde du travailleur humain face à une dématérialisation forcée de certaines entreprises.

Cette « déshumanisation nous rappelle ce que dans les « Temps modernes» Charlie Chaplin avait parfaitement illustré pour la “société industrielle »,
Certes, les robots sont les bienvenus pour remplacer des travailleurs sur des tâches répétitives, pénibles voire dangereuses, mais aussi pour augmenter une production ou encore pour réduire des coûts. Il reste donc à l’Homme de s’y adapter et de se concentrer sur des actions faisant appel à plus de réflexions, plus de créativité, pour une meilleure adaptation à des situations complexes ou inattendues. Par exemple, à l’instar de la conquête spatiale ou les cosmonautes américains ont souvent devancés les robots soviétiques.
Les soft skills :
Ces nouvelles compétences du travailleur « augmenté », c’est à dire les fameuses « softs skills », elles sont transversales et complémentaires, donc, chacune ayant un impact sur l’autre.
- les acquérir dépend de la seule volonté de chaque salarié.
- reste au manager de faire comprendre à ses collaborateurs que chacun a le choix de s’adapter et de changer son comportement pour ne pas rester sur le carreau de la robotisation ou de l’automation ».
Il y a aussi des hard skills, comme les connaissances techniques, c’est à dire “le savoir faire”.

Une liste de soft skills, nécessaires :
- la confiance : la confiance en soi, pour faire face, mais aussi la confiance aux autres, la confiance en l’équipe (délégation) et naturellement la confiance en l’avenir.
- L’intelligence émotionnelle (terme très tendance), cette intelligence émotionnelle ou la gestion des émotions, consiste à savoir prendre du recul, afin de maîtriser ses émotions et celles des autres afin de ne plus les subir » ;
- La souplesse cognitive : consiste en l’aptitude à faire aussi bien appel à de la rationalité qu’à la créativité pour expliquer ou pour mémoriser des infos.
- L’empathie : ou la capacité à ressentir les émotions d’un autre. C’est à dire d’arriver à se placer à la place d’autrui, pour ressentir les émotions et sentiments de l’autre. L’empathie cognitive consiste à comprendre les idées, l’empathie émotionnelle à partager ses sentiments.
- La résolution de problèmes complexes
Dans un contexte de changement permanent, les salariés doivent « s’orienter solution » d’abord. Pour cela, chacun doit être en mesure d’améliorer une situation donnée souvent complexe, voire subie».
D’autres soft skills de gestion :
- La gestion du stress : cette maîtrise de situations stressantesdemande de l’énergie, donc de la fatigue. Le cerveau rencontre alors plus de mal à prendre de bonnes décisions ;
- La gestion du temps ; « ce n’est pas au temps de nous gérer, mais à nous de gérer le temps ». Pour cela,ne pas multiplier les tâches, identifier les éléments qui font perdre du temps. Chasser les opportuns « les voleurs de temps ». Question : faudrait-il passer à la semaine de 4 jours travaillés, au lieu des 5 habituels ? (les 35 h en 4j) ? La branche japonaise de Microsoft en est aujourd’hui persuadée ;
D’autres compétenses plus personnelles
- l’implication elle, concerne l’attachement d’un salarié à son entreprise. Elle traduit aussi l’adhésion du salarié à ses valeurs ;
- La motivation : c’est l’ensemble des facteurs déterminant l’action et le comportement d’un individu pour atteindre un objectif, réaliser une activité ou satisfaire un besoin. Par exemple : la rémunération qui reste pour beaucoup le nerf de la guerre au travail;
- La flexibilité : une sorte de souplesse qui permet de s’adapter à des personnes, des situations et des problématiques. Dans des environnements de plus en plus instables et complexes.
- Le “Growth Mindeset”: un état d’esprit évolutif , ou la capacité à continuer à se développer et à apprendre tout au long de sa vie.
Et encore d’autres soft skills toujours utiles:
- Le sens du collectif: ou l’art de tisser des liens avec les autres membres d’une équipe ;
« Seul on va plus vite, mais ensemble on va plus loin. » - La curiosité : qui permet d’apprendre des autres et de soi même de nouvelles choses, de nouvelles bonnes pratiques ;
- La créativité : Il s’agit ici d’une créativité qui permet de faire émerger des innovations, de nouvelles bonnes pratiques, ou encore de « l’amélioration continue » dans la façon de produire ;
- L’audace : il s’agit de la capacité à oser. L’audace permet de tenter quelque chose de nouveau, de proposer des idées nouvelles » ;
- Le jugement et la prise de décision : L’incertitude ambiante, caractéristique d’un environnement complexe et chaotique, limite la perception de signaux clairs et nets, pour prendre rapidement une décision. « Il faut agir vite, les opportunités n’attendent pas ». La prise de décision devient surtout une prise de risque ;
N’oublions pas :
- Le souci du service client : le fameux « Customer Centric ». Ce souci engendre la satisfaction, que tout le monde revendique aujourd’hui. Cette compétence « comportementale » justifie ces soft skills, que nous venons de détailler plus haut. Elles représentent en fait la justification du : « de l’humain, toujours plus d’humain ». Prendre soin des clients n’est pas seulement un processus, c’est avant tout une attitude;
- “Faire preuve d’esprit critique, c’est être capable de mener un raisonnement, afin de résoudre des problèmes. Ces salariés qui savent s’appuyer sur leurs connaissances et leurs observations pour envisager de façon logique les solutions possibles à un problème, ils sont très recherchés.
- La négociation : c’est l’aptitude de communiquer et d’échanger entre au moins deux parties tant sur le plan professionnel, de la famille que de la vie courante. Elle est source de bonnes relations, d’équité et de climat apaisé au sein d’une organisation.

Après cet inventaire, vous comprenez que pour sélectionner de nouveaux collaborateurs, avec ces nouvelles « compétences douces » qu’il ne s’agit pas seulement de diplômes, d’âges, d’identité, mais d’aptitudes « nouvelles » que l’on ne peut acquérir que de sa propre volonté, l’encadrement ne pourra qu’encourager une telle responsabilité.
Attention à la charge mentale professionnelle
Les cadres n’arrivent pas à s’arrêter de penser à leur travail, selon un sondage Ifop pour la startup Mooncard. Ainsi, 95% y pensent pendant leur temps libre le soir (et 60% “souvent”), 62% en faisant du sport, et 20% en… faisant l’amour. Pourquoi une telle incapacité à protéger sa vie privée? Les cadres estiment qu’ils ont plus de choses à faire qu’il y a quelques années (81%), qu’ils ont trop de tâches à gérer en même temps (77%) et ont l’impression qu’ils ne vont pas s’en sortir.
Boeing a décidé de cesser l’utilisation de certains robots dédiés à l’assemblage du 777X en raison de leur manque de fiabilité. Une décision qui détonne à l’heure de l’automatisation galopante des process dans le secteur aéronautique.
Parfait
En entreprise, l’impertinence est loin d’être une absence de pertinence. Il faut une dose d’effronterie, de hardiesse, pour être créatif. Et plus encore, pour être disruptif.
Malgré l’importance consacrée ces dernière années aux softskills, les compétences comportementales suscitent des interrogations, voire de la méfiance auprès des salariés de l’Hexagone, indique une étude Opinionway réalisée pour Dropbox. 70% des collaborateurs les méconnaissent, tandis que 45% craignent des freins à leur évolution de carrière si elles étaient utilisées pour les évaluer.