Le terme « diriger » une organisation, une entreprise, une équipe, un projet, qui s’était déjà transformé en un anglicisme “manager” plus significatif et plus tendance, est-il à son tour en train de disparaître au profit d’un autre verbe : « encourager » ?

Ces visionnaires, génies du marketing, redresseurs d’entreprise et stratèges hors pair, découvrez les photos de P-DG qui ont révolutionné notre vie de tous les jours: Owen (New Lanark), Steve Jobs (Apple), Walter Elias Disney (Walt Disney), Bill Hewlett et David Packard (HP), Larry Page et Serge Brin (Google), Matthew Bolton (Soho Manufacturing Company), Andrew Carnegie (Carnegie Steel), Fred Smith (FedEx)…
Aujourd’hui pour diriger :
Fini l’ère des grands dirigeants (les Schneider, Wendel, Citroën, Dassault, Peugeot, Baumgartner, Pineau-Valencienne …). Ils ont historiquement construit notre économie actuelle. Merci à ces « grands patrons-entrepreneurs ». Pourtant, la tendance s’oriente plutôt vers une certaine critique, voire la repentance de leurs excès commis pour bâtir leurs empires (exploitation du prolétariat…). Fini donc le temps des grandes révolutions industrielles des siècles passés. Bonjour les évolutions à venir… qui se feront humainement autrement.
« Hommes providentiels, sauveurs héroïques, passez votre chemin »
Les patrons seront #DesHérosModernes
Pourquoi ne plus diriger comme avant ?
- d’abord a disparu la nécessité de répondre aux besoins, et de produire en masse pour répondre aux attentes de consommateurs « affamés » « Nécessité ne fait plus loi ».
- notre société de consommation actuelle laisse place à de nouvelles attentes : (mieux consommer, respect de notre planète, être plus solidaire et plus responsable…).
- les lois du travail, l’hyper qualification des travailleurs qui désormais connaissent bien leur métier, les normes qualité (ISO 9001), les types de management ont bien changé les méthodes des Directions
- Cette norme ISO apporte aussi un “pouvoir autrement” avec une seconde hiérarchie parallèle basée sur le savoir-faire de certains qui conseillent aux autres des mesures “d’amélioration continue”. Plutôt que de diffuser des directives venues d’en-haut. Par exemple : dans mon entreprise chez facility.fr : l’objectif prioritaire pour 2019 – 2020 est d’augmenter la satisfaction des salariés.
- les rapports humains au sein des organisations ont changé. Au profit d’une forme de bienveillance et d’attitudes positives envers l’autre afin de partager les responsabilités de l’ensemble des parties prenantes.
En revanche :
Avec cette idée d’associer la fonction de diriger avec une notion d’encouragements, le management se dirige vers une « entreprise libérée ». Attention, je n’ai pas dit une entreprise anarchique, constituée d’intrapreneurs autonomes qui ne répondent à aucune directive et définissent eux-même leurs priorités et leurs actions selon leur bon plaisir. Même si pour certains, cette vision, peut sembler séduisante, elle est totalement chimérique et peut même s’avérer dangereuse.
L’entreprise « libérée »
Ce modèle de management est terriblement responsabilisant pour tous, surtout beaucoup psychiquement plus exigeant. Il exige aussi plus d’engagement et plus de « prise sur soi » pour tous les collaborateurs :
- pour les managers, il est plus facile de dire : « allez on va gagner de l’argent » plutôt que : « on va faire un boulot demandant plus de recherche de qualité et d’exigences ». Favoriser l’autonomie, la responsabilisation et l’initiative constituent les socles de la relation professionnelle et de concepts comme on les rencontre dans une entreprise libérée, mais aussi avec de la sociocratie ou de l’holacratie.
- pour tous, il est plus simple (je n’ai pas dit plus valorisant) de se dire je le fais parce qu’on m’a dit de le faire. Plutôt que de se mettre en état de veille permanente (au boulot, dans le métro et au dodo). Et de se demander : « comment pourrai-je mieux accomplir la responsabilité que l’on m’a confiée ? » (Attention le burn out n’est pas loin) ;
- pour tous les collaborateurs cela est devenu plus stressant, car plus impliqués, plus engagés dans la conduite et les résultats de l’entreprise.
L’entreprise libérée n’est donc pas anarchique.
L’entreprise libérée n’est pas non plus une entreprise sans leader. Sans contrôle, certes c’est devenu un lieu de plus d’autonomie, mais avec aussi plus d’engagement et de responsabilités ainsi que de respect de l’identité même de l’entreprise (les politiques RSE, parfois les engagements d’une stratégie qualité ou « Customer Centric » ou même la défense d’une « grande cause »).
Les patrons seront #DesHérosModernes
Diriger, pour ce nouveau dirigeant :
Il ne s’agit plus simplement d’être suivi, ni de plaire, mais d’être respecté, de donner le cap, d’avoir une vision pour éviter les écueils de la mondialisation. Les résultats économiques ne comptent que pour 20% dans la réussite de ce « nouveau » dirigeant, “au four et au moulin 24/7”
Les grands principes de son management seront désormais de :
- posséder un haut degré d’intelligence émotionnelle. C’est-à-dire, avoir la capacité à gérer la complexité des situations et d’être tourné vers la compréhension de l’autre ;
- tenir des discours de vérité et de transparence, sans intermédiaire, directement à toutes les parties prenantes ;
- maîtriser ses compétences métier, mais aussi comportementales (les « soft skills »);
- se montrer à la fois héroïque et vulnérable. C’est-à-dire accepter et aussi de montrer ses propres limites;
- adopter une posture humble et sincère;
- créer de l’engagement des collaborateurs de l’entreprise dans la vie de l’entreprise.
Le dispositif d’évaluation du dirigeant s’articulera en quatre points :
- la stratégie
- l’exécution de ses responsabilités
- le management de ses équipes
- le sentiment de confiance généré
Les patrons seront #DesHérosModernes
Mais attention mettre en œuvre des actions visant à réduire la souffrance (comme nous venons de le voir) ne suffisent pas à apporter le bonheur au travail, pour cela il manque : le plaisir (à suivre dans le prochain article)
Merci de nous montrer votre soutien à ces affirmations sur les nouvelles responsabilités du dirigeant :
- soit en likant les trois articles dédiés ;
- ou mieux, en diffusant autour de vous ces hashtags. ( #PasDesVoyous et #DesHérosModernes ) selon votre choix.
Le descriptif de “l’entreprise libérée” me fait penser à la méthode dite “Agile” de gestion d’une entreprise. La hiérarchie y est plus horizontale et tous les collaborateurs ont un “rôle” qui leur est confié. Ce rôle peut changer à mesure dans le temps aussi en fonction des soft skills du collaborateur. Un médiateur est là pour faire le point sur les tâches accomplies ou non par chaque rôle et voir ce qui peut être amélioré ou transféré un rôle à un autre collaborateur. Tout cela dans un but d’amélioration continue permanente.
Merci Francis de ce commentaire éclairé. Bien Cdlt – Guy
Une entreprise, c’est un arbre :
L’Entreprise comme l’arbre, ils se développent naturellement, lentement, selon des saisons, des cycles. Tous les deux ils perdent des feuilles (des salariés), pour que d’autres apparaissent toujours plus nombreux, parfois plus verts. Des branches (les managers) donnent du volume et permettre aux feuilles de s’étaler. Parfois un orage brisera une branche, plus ou moins grosse, mais là aussi, pour se voir remplacer par une autre peut être plus vigoureuse, Les fruits (les clients) surgissent aussi selon des cycles avec normalement des années plus ou moins productives, une mauvaise année peut inquiéter le producteur, mais il sait qu’une meilleure suivra et remettra à flot sa trésorerie. Les deux seront soumis à des aléas voire des accidents, (sécheresse, inondation voire même un incendie), mais là aussi la nature est bien faite tous les deux repartiront de plus belle à condition que leurs racines ne soient pas atteintes (les racines = les valeurs de l’entreprise à savoir pour Facility la qualité des process et du management, la satisfaction des clients, et surtout l’adhésion de tous aux valeurs de l’entreprise.
Le tronc, c’est bien sûr le Dirigeant (qui souvent grossit avec l’âge !), solide, bienveillant, il maintient le tout contre vents et marées, et veille à son environnement (ses concurrents) pour conserver ses parts de marché (le développement de son entreprise).