Le terme « prosommateur », (un mot valise) : a été créé par la contraction des mots suivants : producer/professional et consumer. Il date des années 1980. Cela signifie que le consommateur participe à la production, à la vente ou à la distribution du produit (« consom’acteur »). Généralement passionné, il aime faire des choses par lui-même “do it yourself” (comme avec un Lego).

Le “Do it Yourself” (DIY)
Le “Do it yourself « (DIY) est une appellation dont une traduction littérale en français serait « Faites-le vous-même », « Faites-le par vous-même », « Fais-le toi-même » ou encore « fait maison », ou « fait à la main » au Canada.

L‘éthique DIY est liée à la vision punk anticonsumériste; c’est un rejet de la nécessité d’acheter des objets ou d’utiliser des systèmes ou des procédés existants. Le DIY comme sous-culture a sans doute commencé avec le mouvement punk des années 1970. On peut noter cependant que la débrouille, le bricolage, les activités pour enfants, etc., existaient avant le mouvement punk DIY.
Qui devient prosommateur ?
Certains consommateurs se “professionnalisent” et s’approchent de l’image du producteur. Ils sont devenus très exigent pour tout ce qui les concerne. Ils jouent un rôle de plus en plus important dans les médias liés aux nouvelles technologies.
Nous allons vers une société de prosommateur pour trois raisons majeures :
- une raison économique : des consommateurs achètent de plus en plus des articles à monter par eux-mêmes (Ikea) afin de réduire les prix d’achat (le « do it yourself »);
- une raison technologique (développement de logiciels libres, de tutoriels, des imprimantes 3D…) ;
- une raison politique : l’individu désire s’exprimer. Il se réalise de plus en plus dans des activités qui le concernent directement, en particulier pour tout ce qui concerne ses achats non courants.
L’arrivée des prosommateurs sur le marché contraindra les entreprises à une éthique plus forte et posera surement dans le futur, des questions de propriété intellectuelle.
Un “tarif” prosommateur
Par exemple : les clients qui produisent et consomment leur propre énergie renouvelable :
Lorsque vous injectez du courant sur le réseau (le surplus), votre compteur tourne à l’envers. Le courant injecté est alors déduit du courant prélevé, ce qui réduira le montant de la redevance réseau à payer. Il se peut même que la consommation nette s’élève à 0 kWh.
Ces prosommateurs utilisent le réseau d’électricité dans les deux sens, tant pour le prélèvement (en l’absence de soleil) que pour l’injection (lorsque la production des panneaux solaires est supérieure à votre consommation).
D’autres exemples abondent :
- L’explosion du matériel médical à usage domestique, qui permet de faire soi-même des actes autrefois réservés aux professionnels de santé (et payants). Imaginons une brosse à dents avec des détecteurs de taux de glycémie, un T-shirt de jogging avec capteurs pour détecter une alerte de malaise vagal ; Pour une raison économique (le coût des soins) la santé deviendra en partie « prosommée »
- Il existe déjà des restaurants où l’on se sert des matières premières et où l’on prépare soi-même son repas sur une plaque chauffante ;
- retirer de l’argent, rédiger soi-même la facture de ses achats, commander soi-même des vacances sur le Net…
- Le Troc ou l’échange : Dans le troc, il faut travailler (ne pas confondre « travail et emploi ») pour ensuite procéder à l’échange, bien souvent de sa propre production.
- Certains club de revendeurs achètent en gros, parfois transforment, re conditionnent et vendent à profit.
- Le logiciel d’Amazon, en libre accès, qui permet aux « prosommateurs » de l’enrichir pour créer des applications nouvelles, gratuitement ;
- Des « gourous prosommateurs » se développent partout par leurs conseils « gratuits » (consultants, coachs)
La prosommation
Dans cette « partie cachée » de la « prosommation » il y a aussi de nombreux retraités et chômeurs, que l’on oublie de comptabiliser dans nos indicateurs de PIB, et qui pourtant comptent pour une part croissante dans la richesse des pays.
La prosommation se développera au détriment de la simple consommation sans toutefois la remplacer complètement.
Les prosommateurs seront « les héros de l’économie du futur ».
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