Pourquoi avoir briser notre rêve ?

1) Pourquoi avoir casser notre jouet ?
- Limitations de vitesse à 130 sur Autoroute et les 80 sur route ;
- Implantations des milliers radars qui font de l’automobiliste un « délinquant » potentiel ou par inadvertance ;
- Une communication basée principalement :
- de la part des fabricants sur la pollution des modèles, la consommation, les taux de CO2…
- des autorités : sur le nombre de morts sur les routes, sur la pollution des villes, les particules fines, la délinquance routière…
- Une culpabilité accrue de rouler : en ville, en 4/4, en voiture de sport, en berline de luxe, en voiture étrangère, en voiture rouge…, ou immatriculée 75 ;
- L’accessoirisassion excessive de certains modèles qui frustre l’acheteur ;
- La « vie courte » des nouveaux modèles cela incite l’automobiliste à plutôt conserver son « ancienne », quand il ne s’agit pas « d’obsolescence programmée » ;
- Une image de « l’Automobiliste addict » (développée entre autres par le Cinéma) comme celle d’un « macho-rétro » éloigné du respect de la nature, des femmes, des animaux… du piéton, de ses enfants…ou comme un débile irascible obnubilé par sa moyenne ou sa consommation d’essence ;
- On parle même en ce moment de l’installation de boites noires sur les voitures ;
- L’arrivée de voitures autonomes, enlevant tout plaisir de la conduite.
2) la voiture dans les messages publicitaires :
Fait-elle encore rêver ?
- Reste-t-elle encore le moyen de transport le plus adapté et préféré des particuliers (je ne parle pas des Parisiens) ?
- L’industrie automobile est-elle encore montrée comme une grande pourvoyeuse d’emplois en France (fabrication, vente, accessoires et entretien) ?
- Nos décideurs politico-économiques prennent-ils des mesures pour soutenir la filière ? où participent-ils à une psychose collective sur la sécurité ? Pourquoi la politique des grandes villes consiste-t-elle à vouloir chasser l’automobiliste hors de leurs murs ?
- Les fabricants prennent-ils en compte les réelles attentes des acheteurs?
3) Des nouvelles habitudes d’achat ?
- Les Français ne veulent plus dépenser « trop » d’argent pour leur voiture. Selon une enquête TNS Sofres pour le site AramisAuto.com, les Français motorisés sont 58 % à avoir diminué leurs dépenses automobiles en raison de la dégradation du pouvoir d’achat ;
- 50 % ont adopté une conduite éco-responsable qui réduit la consommation de carburant et prolonge la vie des véhicules ; 40 % ont réduit leur nombre de kilomètres parcourus ;
- 28 % ont opté pour le vélo ou pour la marche ;
- 18 % disent prendre d’avantage les transports en commun ;
- Le prix demeure le premier critère de choix pour acquérir un véhicule. C’est pourquoi le low cost est considéré par 86 % des Français comme une «solution pertinente face à la crise». Ainsi, 9 % des Français se disent prêts à acheter cette catégorie de véhicule ;
- 90% des acheteurs de voiture qui prennent leur décision d’achat final sur Internet.
Alors pourquoi ne pas envisager de remplacer « l’usage » d’une automobile à la place de la possession de sa propre voiture ? En quelque sorte : « Un contrat d’abonnement à l’usage d’un véhicule ».
4) Les méthodes de ventes des voitures sont-elles adaptées ?
- Prise en compte des nouveaux médias, de l’Internet, du Big Data ;
- Toutes les marques n’utilisent pas encore le CRM, la culture client ou la notion de satisfaction du conducteur ;
- Le développement de packages (vente + crédit, leasing, + assurance + entretien) est-il suffisamment pris en compte ?
- Pourquoi ne pas utiliser plus l’impact du marketing relationnel, expérientiel, du Brant Content, du Storytelling, des promotions, de l’événementiel autre que des journées « portes ouvertes » (tout le monde se doute que les garages sont ouverts à la clientèle) ;
- L’image des vendeurs de voitures inspire-elle à la confiance ?
- Avec toutes ces primes et rabais, à longueur d’année : Quel est le réel prix de vente d’un modèle ? Dois-je attendre pour avoir une meilleure offre ? Est-ce le bon moment pour acheter ?
- Pourquoi concevoir les nouveaux modèles sur ordinateur (calcul du Cx…) et qui se ressemblent tous ?
Une initiative nordique
En Suède, UbiGo a commencé à proposer une plateforme MaaS dès 2013. Depuis 2016, les habitants d’Helsinki (puis d’Anvers et de Birmingham) utilisent Whim, une application qui leur permet de choisir le mode de transport le plus adapté (que ce soit en train, en taxi, en bus, en vélo ou en voiture en libre-service, ou une combinaison de tout ça) et, surtout, de tout payer de manière centralisée. Whim fonctionne soit comme un abonnement mensuel tout compris, soit comme un service payant à la demande. L’objectif est aussi simple qu’ambitieux : faciliter l’intermodalité au point de rendre inutile la voiture en ville.
5) Les showrooms :
Êtes-vous récemment entré dans une salle d’exposition d’une concession ? Cela vous a-t-il donné l’envie d’acheter un modèle ?

- On dirait des parkings ! Des déserts ! Sans atmosphère, sans ambiance, sans animation;
- Sans aucun effort de « mise en scène » ou plutôt de « mise en situation » ;
- Sans l’accueil, de vendeurs qui enfermés dans leur bureau au téléphone ou à remplir des papiers ;
- Les voitures exposées sont souvent fermées à clé, sans possibilité de vous assoir au volant, sans la présence d’un conseillé qui justement n’est pas disponible ;
- Si vous trouvez quelqu’un a qui parler pour obtenir une brochure, pas de chance « il n’y en a plus, mais adressez-vous à Monsieur Martin… quand il sera libre ».
En entrant en concession, j’aurais souhaité pénétrer dans un monde merveilleux qui me ferait rêver à ma prochaine voiture, à mes vacances dans le Lubéron, à tout ce que je pourrais faire avec ce modèle…
J’aurais pu trouver des « espaces dédiés » :
- Aux enfants, avec pourquoi pas un simulateur de conduite pour les occuper pendant que les parents prennent leur temps ;
- Au trekking avec un 4/4 boueux, enjambant des rochers sous une végétation tropicale…
- À la famille, le coffre ouvert avec tout ce qu’on pourrait mettre dedans…
- Aux jeunes, amateurs de Rock, un modèle fun de couleur flashy avec une ambiance boite de nuit et un distributeur de Coca…
- Au jeune couple, un modèle plus sage, plus sûr, avec des sièges bébé à l’arrière et les pleurs d’un nourrisson ;
- Au « macho du volant » dans un décor « Gand prix de Monaco » et du tunning…

Pourquoi pas, avec un parcours matérialisé comme dans les rayons d’un hypermarché… comme dans un rêve ! Accompagné d’un « salon lecture-détente » pour suivre le « storydoing » de la marque.
Mais surtout :
- Des conseillers disponibles, accueillants, installés sur des points de « contact debout » (tabouret de bar) avec « écran multitouch », autour des modèles exposés ;
- Des vendeurs aptes à écouter nos besoins et nos envies, avant d’essayer de nous faire signer un bon de commande, après nous avoir exposé les possibilités de crédit et les remises possibles, car selon lui : nous ne devons pas avoir la tête à nous l’offrir cash.
Autour de ces vrais Showrooms, on pourrait alors trouver des bureaux de verre avec des téléopérateurs, experts des réseaux sociaux :
- En appel sortant pour chercher à faire venir des prospects à ces showrooms. (Par exemple : des classes d’ados, avec leur enseignant avec un essai de conduite accompagnée de 5 minutes, ou les membres d’un CE pour une journée spéciale, un dimanche sur le parking même de l’entreprise pour des essais privés…et des propositions groupées…
- En appel entrant, pour renseigner, informer et assister.
Un peu d’imagination que diable !… Pour vendre un tel « produit si enchanteur ». messieurs si vous voulez vendre, sortez de vos bureaux et arrêtez de vouloir vendre toujours plus à tout prix, et vous vendrez plus!
Plusieurs fois j’ai remplis un formulaire dans lequel je déclarais vouloir changer de voiture dans les 3 à 6 mois, et on ne m’a jamais rappelé !
6) Questions sur les voitures électriques
- Une ultime interrogation personnelle : concernant les voitures électriques, pourquoi attendre des constructeurs automobiles actuels qu’ils scient la branche sur laquelle ils sont installés ? (Entretien, carburant, huile…) en attendant d’eux qu’ils nous proposent des voitures électriques vraiment fiables.
- Qu’attendent les pouvoirs publics pour nous installer des prises électriques de recharge ? (À Rotterdam, il y a dans les rues, une prise électrique de recharge (gratuite) tous les 50 mètres ?
- Produisons-nous assez de courant pour alimenter un parc très important de véhicules électriques ?
- Et les batteries nécessaires , qui va les fabriquer… les recycler ?
- Pourquoi allons-nous développer la fabrication de voitures électriques “classiques”, quant les Chinois développent déjà des voitures électriques “sans batterie” (à hydrogène) ? Serions-nous encore en retard d’une guerre ?
7) Conclusion
Dans cet article, j’exagère parfois ? Oui un peu, pour la démonstration,
Mais si vous avez du temps à perdre, allez en concession, et dites-moi si cela vous a donné envie d’acheter ?
En plein cœur de Piccadily Circus à Londres Audy a ouvert son premier espace « Audy City ».
Ce nouveau concept de flagship pour la marque pousse plus loin l’expérience du client, que le simple magasin dédié à sa gamme de voitures en proposant un espace totalement digital et interactif.
De tout temps, des industries ont naturellement disparues, mais elles ont toujours été remplacées par d’autres, alors pourquoi aider des moribonds avec des subventions qui ne feront que retarder une évolution naturelle (il y a une cinquantaine d’années, il devait y avoir en France : environ 200 constructeurs automobiles) ?
Quand les décideurs du monde Automobile auront résolu ces contradictions, on pourra alors réorienter les acheteurs vers l’usage d’une qui correspondrait à tous nos besoins et à : « une voiture qui nous ferait rêver de nouveau ».
Reply