
Consommation collaborative
La consommation collaborative :
La crise économique, les nouvelles attentes des consommateurs, la raréfaction des ressources naturelles nous incitent à passer de l’achat ferme, d’un seul individu à la location ou à une démarche collective (plus « citoyenne »). Les industriels vont devoir adapter leurs circuits de distribution et surtout de prendre à leur charge l’entretien de leurs produits, cela les obligera peut-être à nous fabriquer des produits plus durables.
La consommation collaborative (terme introduit par Ray Algar dans la revue Leisure Report d’avril 2007) privilégie l’usage plutôt que la propriété par le partage, l’échange, le troc, la vente ou la location principalement via Internet (eBay).
L’État peut être amené à se substituer aux entreprises pour produire un certain nombre de services non marchands (Hôpitaux publics, Éducation Nationale, Entretien des routes…).
Collaboratif
Deux types de consommation collaborative :
– On se regroupe pour acheter en commun pour obtenir un meilleur prix (comme « la Ruche qui dit oui » !) ou financer un projet sur le principe du crowdfunding (Kickstarter, en France Ulule, Kisskissbankbank, Reservoirfunds ou Wiseed)
– On organise le prêt, le don, le troc ou l’échange de biens, de temps ou de compétences entre particuliers (exemples : Zilok : locations entre particuliers, E-loue). « La Machine du Voisin » libère nos machines à laver sous-utilisées. « pretachanger.fr »
Avec la création de Monnaies complémentaires (GuestPoints).
Une aubaine pour des marques et des distributeurs en quête de nouvelles relations de confiance. Decathlon avec son Trocathlon, les accorderies soutenues par la fondation MACIF, Castorama et lestrocheures (qui propose du troc de compétences en partageant des heures de bricolage) ou encore Intermarché avec sa plateforme sur facebook Family Troc
Le retour en force du troc comme pratique commerciale témoigne de la remise en question du rôle de l’argent en tant que catalyseur d’échanges, comme du temps de l’Égypte des pharaons ou les peuples amérindiens.
Des sites web permettant ce type d’échanges gagne toutes les thématiques :
- de l’échange de maison (HomeExchange)
- la location de chambre ou de canapés chez le particulier (Airbnb et Couchsurfing)
- de parking en ville (ParkAtMyHouse)
- de jardins (Urban Garden Share ou Landshare)
- prêt de matériel électroménager (Zilok)
- des produits culturels (Swap)
- de fringues (thredUP)
- l’échange de la production du jardin (LePotiron)
- partage de compétences (Teach Street ou Brooklyn Skill Share)
- le don d’objets usagers (Kashless, FreeCycle et autres Ressourceries…)
- d’achats groupés comme Groupon ou Vente privée
- de voyages entre pairs comme Airbnb
- taxis partagés pour personnes âgées (réservations sur Internet en Ile de France) : Citizen mobility
- City Roul’ donne accès à une flotte de véhicules en libre-service (seuls 59 % des 18 24 ans disposent de leur propre voiture).
Les fans du partage ont leur magazine : Shareable.net.
La consommation collaborative : un second choc numérique ?

Collaboration
Le commerce collaboratif ou « c-commerce » ou « commerce entre internautes », représente l’ensemble des échanges commerciaux par lesquels des consommateurs partagent sous une forme gratuite ou payante l’usage de biens recyclés ou de services.
Une version 2.0 du “troc” dépoussiéré. Tout semble aujourd’hui pouvoir se partager, s’échanger, se louer entre particuliers.
Au cours des 12 derniers mois :
65% des internautes ont pratiqué l’achat-vente entre particuliers ;
85% des cyberacheteurs envisagent même l’achat ou la vente entre eux pour équiper leur appartement.
Les deux catégories de produits les plus achetées et vendues en ligne restent les livres (72 %) et les vêtements qui ne sont plus portés (79 %).
La consommation collaborative s’avère :
- plus économique (obtenir des produits vraiment moins chers);
- plus responsabe: en phase avec de nouvelles valeurs des consommateurs (à 58 %, l’acheteur sait qu’il pourra être vendeur à son tour) ;
- plus sécurisée : les plateformes semblent plus sûres et avec une garantie du paiement plus grande, grâce aux nouvelles technologies;
- plus souple sur les différents moyens de livraison ;
- plus conviviale (relation directe entre acheteur et vendeur).
Une étude réalisée par TNS-Sofres pour Monabanq (2016) montre que 75 % des Français s’intéressent à la consommation collaborative pour :
- recourir à l’achat d’occasion (livres, LeBonCoin, vide grenier, brocante puériculture) ;
- consommer vraiment moins cher ;
- privilégier le partage (covoiturage) ;
- organiser des circuits courts (respect de l’environnement, produits frais) ;
- compléter leurs revenus.
Types de consommation collaborative :
- se regrouper pour acheter en commun ;
- échanger des biens, des services, du temps, de la compétence, une maison ;
- se faire financer : dons, prêts, crowdfunding, crowdfunding, equity ;
- louer entre particuliers ;
- pratiquer l’auto partage : vélo, voiture, bateau :
- « l’usage plutôt que la propriété ».
- « héberger des amis » : (Airbnb : 1 million d’annonces dans 190 pays)
Les modes de paiement préférés des acheteurs en ligne pour le CtoC sont largement dominés par PayPal :
- PayPal : 48% ;
- Carte de crédit : 35% ;
- Paiement à réception : 28% ;
- Carte prépayée : 3% ;
- Application mobile : 2%
Les modes de récupération (livraisons) des produits demeurent un « goulot d’étranglement » et sont dans l’ordre: la remise en mains propres (51%), suivis d’une expédition (26%), tandis que 23 % des personnes interrogées n’ont pas de préférence entre les deux.
Des frais de port trop élevés ont déjà poussé 71 % des sondés à renoncer à un achat. Le recours à des points relais, comme solution de retrait, fait consensus avec 86% des consommateurs qui y voient un moyen rapide de récupérer leurs articles.
La consommation collaborative deviendra une « consommation de masse ».
Les commerçants doivent prendre en compte cette lourde tendance des consommateurs à préférer l’usage plutôt que la possession, et développer des solutions de location ou d’échange.
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