Art et commerce font-ils bon ménage ?
Les grands commerçants ont de tout temps favorisé l’art et aidé les artistes à s’exprimer. Les plus connus, et nous l’évoquions dans notre précédent article, sont les Médicis. Aujourd’hui, des personnes comme MEL, Michel-Edouard Leclerc avec le Fonds Hélène et Edouard Leclerc pour la culture à Landernau entre parfaitement dans ce créneau.
Voici le message qu’il a récemment publié sur Linkedin :
“Ça commence sérieusement à faire du bruit dans tous les Landerneau de l’art et de la culture : plus de 800.000 visiteurs sont venus dans ma ville natale (18.000 habitants !) pour découvrir des œuvres exceptionnelles des plus grands artistes contemporains. Beaucoup de retombées économiques, mais – le saviez-vous aussi ? – une belle expo mobilise l’expertise d’une douzaine de métiers. La culture crée des emplois passionnants ! Alors toute ma reconnaissance aux “artisans” de l’expo en cours sur les Libres Figurations des années 80.”
Dans cette vidéo, Katell Mancec, chargée de médiation, nous fait une visite guidée de cette expo :
Les visiteurs sont enthousiastes. Voici quelques réactions recueillies sur la page Facebook du Fonds Hélène et Edouard Leclerc pour la culture.
“Comme toujours une expo géniale, accessible, intime. De très grands artistes qu’il est rare de découvrir en province ! Côté culture, le FHEL est inestimable.” Elya Palma
“Le Fonds organise des expositions exceptionnelles (Miro, Giacometti, Chagall, Picasso, …) et joue un rôle de véritable locomotive culturelle sur le territoire finistérien et breton. Le format permet de vivre les visites en 1h30, ce qui permet d assumer une accessibilité et une découverte tranquille, et pas saturée par un trop-plein d oeuvres.” Xavier Guillauma
“Merci mille fois au Fonds H&E Leclerc pour la Culture pour les éblouissantes expositions proposées à Landerneau ! J’ose espérer que de telles initiatives se multiplieront dans les années à venir partout en France, car l’offre parisienne est quasiment délirante alors qu’ailleurs on doit généralement se contenter du second choix, quand ce n’est pas du troisième…” Christophe Ramonet
Art, commerce et Michel-Ange
Aussi extravagant que cela puisse paraître, j’ai réalisé pour le livre sur l’histoire universelle du commerce à paraître en 2018, l’interview de Michel-Ange ! Voici sa réaction sur l’art contemporain :
C’était comment être un artiste au XVIe siècle ? C’était plutôt facile ? Plus facile que ce que vous avez pu observer aujourd’hui ? Et comment le contexte influe-t-il sur l’art ?
“Etre un artiste à la Renaissance, c’était surtout un métier. On commençait à travailler dès notre plus jeune âge dans des ateliers des artistes, pour préparer les couleurs et faire les travaux les plus humbles. Peu à peu, on prenait les rudiments et, celui qui avait un peu plus de talent que les autres, pouvait commencer à réaliser des petites figures dans une grande fresque ou sur une toile sous la responsabilité du maître.
Je crois que les qualités d’un artiste émergent toujours quelles que soient les circonstances, quel que soit le contexte. On avait une chance formidable, celle d’être entouré de personnes expertes capables de reconnaître ce qui est beau, d’évaluer les capacités d’un enfant à produire des chefs-d’oeuvres, de distinguer ce qu’il y a d’inné en lui et ce qui vient d’un dévouement total à l’étude.
Aujourd’hui, trop souvent, il m’arrive d’entrer dans des galeries d’art qui n’exposent rien d’artistique ! Même chose pour des expositions organisées par des personnes qui se considèrent comme des artistes à part entière, mais sans l’être véritablement. Un peu de modestie leur ferait du bien. Si tout vient définit comme étant de l’art alors l’art n’existe plus. Il y a une immense confusion et une capacité réduite à reconnaître le talent et les capacités des autres.“
MEL avec un M comme “le Magnifique” ?
Je conseille à Michel-Ange (1) l’exposition Libres Figurations au Fonds Hélène et Edouard Leclerc pour la culture. Il y trouvera son compte, même si certains artistes pourraient craindre son esprit d’expert absolu (comme dirait Linkedin). Mais ce qu’il appréciera sans nul doute, c’est le côté “Lorenzo il Magnifico (Laurent de Médicis dit le Magnifique) de MEL. M comme Magnifique !
NB :
(1) je vous conseille les ouvrages d’Antonietta Bandelloni, l’alter ego de Michelangelo au XXIe siècle.
En effet : De nombreux artistes travaillent pour « Michel Édouard Leclerc Publisher » dans différents ateliers en gravure, lithographie et sérigraphie. Une trentaine d’artistes issus des mondes de la bande dessinée et de l’art contemporain sont regroupés, afin de rendre leurs créations plus accessibles et plus visibles au plus grand nombre.
Par exemple : James Rielly à l’atelier La Force, Olivier Masmonteil et Françoise Pétrovitch travaillent dans un atelier à Fleur, Lorenzo Mattotti à l’atelier Idem à Paris, et aussi, Bérengère Lipreau, Damien Deroubaix, Jérôme Arcay, Philippe Druillet…)
Le Fonds Hélène et Édouard Leclerc (FHEL) à Landerneau a accueilli son 500.000e visiteur depuis l’ouverture en juin 2012. La « signature FHEL » s’exporte dans d’autres lieux d’exposition. Ce fonds de « dotation » s’est calqué sur le modèle des « endowments funds » anglo-saxons.
Ce qui manque avant tout à un artiste en France, c’est avant tout une exposition digne de ce nom. Ces structures comme FHEL permettent non seulement de faire connaître les artistes mais également de décentraliser l’hexagone et ainsi de permettre à l’art et aux œuvres de se rencontrer et de faire vivre des territoires. L’art est le meilleur vecteur d’ouverture sur le monde et donc en France.
Ce qui manque avant tout à un artiste en France, c’est avant tout une exposition digne de ce nom. Ces structures comme FHEL permettent non seulement de faire connaître les artistes mais également de décentraliser l’hexagone et ainsi de permettre à l’art et aux œuvres de se rencontrer et de faire vivre des territoires. L’art est le meilleur vecteur d’ouverture sur le monde et donc en France.
Bien d’accord avec vous Abdelhamid, il n’y a pas que Paris dans la France – Guy
Dans la bande dessinée numérique, Édouard Leclerc annonce un partenariat avec Sequencity : une plateforme de vente et de lecture qui permettra d’accéder à près de 20.000 titres au format numérique, sur le web ou via des applications.
Aujourd’hui, les 276 Espaces Culturels E. Leclerc, constituent un moyen pour l’enseigne de proposer une offre de titres plus larges que les habituelles têtes de gondole présentées habituellement dans les GSA, avec Astérix et Titeuf au 1er rang.
Les espaces culturels E. Leclerc : des magasins de type « grande surface », qui commercialisent des livres, des produits audio et vidéo, ainsi que des jeux vidéo.
Déjà depuis les années 1960, des livres de la Bibliothèque rose ou de la Bibliothèque verte, des romans photo, étaient vendus dans les centres distributeurs Leclerc. En 1974, le rayon « livres » est externalisé à Tarbes. Le premier espace culturel est inauguré à Pau en 1989. En 2013, 230 espaces culturels E. Leclerc sont implantés en France. Sur toute l’année 2013 les espaces culturel E. Leclerc ont vu leurs ventes augmenter de 5% se plaçant en numéro derrière la FNAC. (aujourd’hui on compte 273 espaces culturels E. Leclerc).
Merci Lionel pour ces infos qui viennent enrichir l’article. Ce commentaire a aussi été publié sur notre page Facebook : https://www.facebook.com/commercantsdumonde/