Depuis 1968, à l’initiative de l’Eglise catholique, la journée mondiale de la paix est organisée chaque 1er janvier.
Je travaille sur le thème de la paix depuis plusieurs mois. Je cherche des chemins moins fréquentés et qui donnent un nouvel éclairage à ce thème si rebattu qu’il en perd parfois sa force et son sens profond.
Et vous, si vous deviez parler de la paix, quel message hors des sentiers battus voudriez-vous passer ?
Je vous soumets cette phrase extraite d’un livre sur la famille Médicis. Je l’ai lu et relu plusieurs fois. Elle m’inspire et m’a inspiré un texte qui sera publié sur le livre “The Commerce, une histoire de l’humanité” que je suis en train d’écrire avec Guy Couturier.
“Epoux d’une fille des princes romains, Laurent (de Médicis, fit Laurent le Magnifique) fréquentait et recevait dans son palais les princes d’Italie, rompait avec eux quelques lances dans des tournois, faisait courir des chevaux de race, offrait aux foules émerveillées des fêtes splendides et s’entourait d’un cercle d’humanistes et de poètes qui savaient faire parler d’eux.”
Jacques Heers, l’auteur de ce livre “Le Clan des Médicis”, ajoute : “Il lui manquait de conquérir un état.”
Oui, mais voilà, Florence n’est pas une puissance guerrière, contrairement aux cités voisines comme Milan Venise ou Ferrara. Alors, même si Laurent a essayé de se lancer dans quelques conquêtes, les résultats étaient souvent désastreux.
La vie de Laurent le Magnifique n’est certainement pas exempte de reproches. Loin de là. La question à se poser est la suivante : que reste-t-il plusieurs siècles plus tard de son action ? Ceux qui ont visité Florence le savent bien : un musée à ciel ouvert rempli d’oeuvres d’art (dont certaines ont été) réalisées par des artistes qu’il avait pris sous son aile. Michel-Ange est bien sûr le plus célèbre d’entre eux.
Ce que nous pouvons encore observer et admirer plusieurs siècles plus tard, c’est la beauté. Cette beauté fait la grandeur de Florence. Ce n’est donc pas un hasard si on le surnomme le Magnifique.
Pour vivre dans un monde de paix, il faudrait donc rechercher la beauté en toutes choses. C’est la réflexion que je voulais vous soumettre à l’occasion de cette journée mondiale de la paix.
Et pour nous aider, faisons comme Laurent le Magnifique, entourons-nous de poètes, d’artistes et d’humanistes. N’est-ce pas Guy ?
Oui Denis !
Il est évident que pour vivre en paix mieux vaut s’entourer d’artistes, de poètes, d’humanistes que de « va-t’en guerre ». Encore fallait-il le soulever.
Nos grands hommes politiques, appréciés des Français, ont souvent été de grands guerriers (Louis XIV, Napoléon, Charles de Gaulle) parfois, en même temps ils ont su développer les arts et la culture (François 1er). Mais alors que tous nous déclarons toujours rechercher la Paix, pouvez-vous citer des chefs d’États élus dans le monde et ayant particulièrement favorisés les Arts, plutôt que les conquêtes ?
Alors que nombre de grands commerçants-entrepreneurs ont contribués à développer des relations apaisées entre les hommes en mobilisant une partie de leur empire financier pour bâtir des musées, des fondations, des collections d’œuvres remarquables dans un monde brutal et sans répit. (Des havres sérénité et de paix).